People | La journaliste marocaine Zineb El Rhazoui se retrouve une nouvelle fois au cœur d’une controverse en France. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déposé une plainte contre elle pour « apologie du terrorisme », suite à des propos tenus lors d’une interview accordée au journal Nouvelle Aube le 4 octobre.
Dans cette interview qui fait polémique, Zineb El Rhazoui a comparé Israël à une organisation terroriste et a refusé de condamner les attaques du Hamas contre Israël en octobre 2023. La journaliste a notamment déclaré : « Je ne condamne pas le 7 octobre. Il n’y a pas de civils en Israël puisque tout le monde fait son service militaire et vient coloniser une terre qui ne leur appartient pas. »
Ces propos ont immédiatement suscité l’indignation en France. Le ministre de l’Intérieur a réagi promptement en annonçant sur la plateforme X : « J’ai aujourd’hui saisi le procureur de la République de Paris du signalement concernant le délit d’apologie du terrorisme relatif aux propos tenus par Mme Zineb El Rhazoui lors d’un entretien au journal Nouvelle Aube paru le 4 octobre. »
Cette affaire n’est pas la première controverse impliquant la journaliste marocaine en France. En décembre 2023, Zineb El Rhazoui s’était déjà vue retirer le prix Simone Veil en raison de sa position pro-palestinienne. Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France, avait alors justifié cette décision en accusant la journaliste d’avoir « terriblement blessé » les Français ayant vécu l’Holocauste.
La situation de Zineb El Rhazoui illustre les tensions qui existent autour du conflit israélo-palestinien dans le débat public français. Elle soulève également des questions sur la liberté d’expression et ses limites dans un contexte géopolitique sensible.
Cette affaire est suivie de près au Maroc, où Zineb El Rhazoui reste une figure médiatique controversée. Son parcours et ses prises de position continuent de susciter des débats passionnés des deux côtés de la Méditerranée.