Économie | La Station Marchica, ambitieux projet touristique situé près de Nador au Maroc, s’apprête à entrer dans une nouvelle phase cruciale. Le lancement imminent des travaux marque un tournant décisif pour ce complexe qui promet de transformer la région. Cet article fait le point sur l’état d’avancement du projet et ses perspectives.
Un projet d’envergure pour la lagune de Marchica
Annoncé en 2008 par le roi Mohammed VI, le projet d’aménagement du site de Marchica a connu des avancées significatives malgré quelques retards initiaux. S’étendant sur une superficie de 2000 hectares, ce mégaprojet nécessite un investissement colossal de 46 milliards de dirhams. Il vise à créer une station touristique d’envergure tout en préservant l’écosystème unique de la lagune.
Selon Medias24, le site comprend une bande côtière de 25 kilomètres, séparant la lagune de la mer Méditerranée. Le projet englobe la corniche de Nador, la station balnéaire Atalayoun, ainsi que les plages Boukana et Muhandis.
Les travaux d’aménagement entrent dans une phase décisive
Après une phase préparatoire menée par le secteur public, le projet entre désormais dans une nouvelle étape avec l’implication accrue du secteur privé. La société Marchica Med SA, filiale de l’Agence pour l’Aménagement du Site de la Lagune de Marchica, a récemment lancé sept appels à projets (APO) pour sélectionner des investisseurs.
Ces appels à projets visent le développement d’un complexe touristique et résidentiel de grande envergure. Ils marquent le début d’une phase cruciale dans la concrétisation de la vision initiale du projet Marchica.
Un impact économique et environnemental majeur
La Station Marchica est conçue comme un modèle de développement durable. Elle vise à allier tourisme de luxe et préservation de l’environnement. Le projet prévoit la création de nombreux emplois directs et indirects, stimulant ainsi l’économie locale.
Parmi les réalisations déjà effectuées, on compte des travaux d’aménagement urbain, des travaux maritimes, et la création d’aires de jeux. Une marina pouvant accueillir 200 bateaux est également prévue, renforçant l’attrait touristique de la région.
Un modèle exportable
Le succès du projet Marchica a déjà suscité l’intérêt au-delà des frontières marocaines. Comme le rapporte Jeune Afrique, le Maroc exporte ce modèle de développement écotouristique, notamment à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette reconnaissance internationale témoigne de la pertinence et de l’innovation du projet.
Perspectives et défis à venir
Alors que le lancement des travaux est imminent, plusieurs défis restent à relever. La préservation de l’écosystème de la lagune demeure une priorité, tout comme l’intégration harmonieuse du projet dans le tissu socio-économique local.
L’approvisionnement en eau, crucial pour un projet de cette envergure, fait l’objet d’une attention particulière. À l’instar d’autres projets dans la région, comme celui mentionné par Algeria Invest concernant une station de dessalement en Algérie, des solutions innovantes pourraient être envisagées pour garantir une gestion durable des ressources hydriques.