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Éducation au Maroc : avancées significatives et inégalités résiduelles révélées par le recensement

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Société | Le récent recensement au Maroc a mis en lumière des avancées significatives dans le domaine de l’éducation, tout en révélant la persistance d’inégalités. L’analyse des données montre une hausse de la durée moyenne de scolarisation et une baisse du taux d’analphabétisme, mais souligne également des disparités entre milieux urbain et rural.

Une hausse notable de la durée moyenne de scolarisation

Selon les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2024, le Maroc a enregistré une augmentation significative de la durée moyenne de scolarisation. Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a annoncé que cette durée est passée à 7,1 ans, marquant une progression importante par rapport aux années précédentes.

Cette amélioration reflète les efforts continus du gouvernement marocain pour renforcer l’accès à l’éducation et encourager la poursuite des études. Elle témoigne également d’une prise de conscience croissante de l’importance de l’éducation au sein de la société marocaine.

Baisse du taux d’analphabétisme, mais des défis persistent

Un autre indicateur positif révélé par le recensement est la baisse du taux d’analphabétisme national. Celui-ci a diminué pour atteindre 24,8% en 2024, avec des progrès particulièrement marqués en milieu rural et chez les femmes. Cette évolution est encourageante, mais souligne également que près d’un quart de la population marocaine reste confronté à des difficultés d’accès à l’éducation de base.

Malgré ces avancées, des inégalités persistent entre les zones urbaines et rurales. Les efforts pour réduire l’analphabétisme doivent donc se poursuivre, en accordant une attention particulière aux régions les plus défavorisées.

Des disparités socio-économiques qui impactent les parcours scolaires

Le recensement a également mis en évidence l’influence du milieu socio-économique sur les parcours scolaires. Selon une étude citée par TelQuel, le Maroc se classe 136e sur 175 pays en termes d’années d’étude moyennes, avec seulement 5,64 années incluant l’école primaire.

Ces chiffres révèlent des inégalités persistantes dans l’accès à une éducation de qualité. Le niveau d’éducation et le statut professionnel des parents influencent significativement les acquis des élèves, créant un cercle vicieux de reproduction des inégalités sociales.

L’importance de l’éducation préscolaire pour réduire les inégalités

Face à ces défis, l’accent est mis sur l’importance de l’éducation préscolaire comme levier pour réduire les inégalités. Les experts soulignent que l’accès à une éducation de qualité dès le plus jeune âge peut contribuer à gommer les disparités liées à la pauvreté et offrir des chances égales à tous les enfants.

Des initiatives pour une éducation plus inclusive

Pour faire face à ces enjeux, le gouvernement marocain a lancé plusieurs initiatives visant à rendre l’éducation plus inclusive. Parmi elles, le développement de l’éducation préscolaire, le renforcement de l’accompagnement des élèves en difficulté et l’amélioration de la formation des enseignants.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a également mis en place une plateforme interactive innovante pour permettre un meilleur accès et une analyse plus fine des données du recensement. Cet outil devrait faciliter l’élaboration de politiques éducatives ciblées et adaptées aux réalités du terrain.

Perspectives d’avenir pour l’éducation au Maroc

Les résultats du RGPH 2024 offrent une base solide pour orienter les futures politiques éducatives au Maroc. L’enjeu est désormais de capitaliser sur les progrès réalisés tout en s’attaquant aux inégalités persistantes. Cela passera notamment par un renforcement de l’investissement dans l’éducation, une amélioration de la qualité de l’enseignement et une attention particulière portée aux zones rurales et aux populations les plus vulnérables.

L’objectif à long terme est de construire un système éducatif plus équitable, capable de favoriser la mobilité sociale et de contribuer au développement économique et social du pays. Les prochaines années seront cruciales pour déterminer si le Maroc parviendra à relever ce défi et à offrir à sa jeunesse les outils nécessaires pour construire un avenir prometteur.

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