Économie | Malgré la création de 82 000 postes d’emploi au Maroc en 2024, le marché du travail reste confronté à des défis majeurs. Cette augmentation, bien qu’encourageante, ne suffit pas à résoudre les problèmes structurels de chômage et de précarité qui persistent dans le pays.
Une création d’emplois positive mais insuffisante
Selon les chiffres publiés par L’Économiste, le Maroc a enregistré la création de 82 000 postes d’emploi en 2024. Cette progression est principalement portée par le secteur urbain, qui a généré 157 000 emplois rémunérés, tandis que le milieu rural a connu une hausse plus modeste de 20 000 postes.
Cependant, cette croissance est à nuancer. En effet, l’emploi non rémunéré a reculé de 95 000 postes, avec une baisse significative de 100 000 postes en milieu rural, compensée partiellement par une légère hausse de 5 000 postes en zone urbaine.
Persistance des défis structurels
Malgré ces chiffres positifs, le Maroc continue de faire face à des défis structurels en matière d’emploi. Le chômage, en particulier chez les jeunes, reste une préoccupation majeure. La précarité de l’emploi, notamment dans le secteur informel, demeure également un enjeu important pour l’économie marocaine.
Le chômage des jeunes : un défi persistant
Les jeunes marocains sont particulièrement touchés par le chômage. Cette situation est similaire à celle observée dans d’autres pays, comme en France où, selon Le Parisien, les jeunes sont en première ligne face à la hausse du chômage en 2024. Au Maroc, l’insertion professionnelle des diplômés reste un défi majeur pour les politiques publiques.
La qualité de l’emploi en question
Au-delà des chiffres de création d’emplois, la qualité des postes créés est un enjeu crucial. La prévalence du travail informel et des emplois précaires soulève des questions sur la stabilité et la protection sociale des travailleurs marocains.
Perspectives et pistes d’amélioration
Face à ces défis, le gouvernement marocain doit envisager des mesures structurelles pour améliorer la situation de l’emploi. Parmi les pistes évoquées figurent :
- Le renforcement de l’adéquation entre formation et besoins du marché du travail
- L’encouragement de l’entrepreneuriat et de l’innovation
- La formalisation progressive du secteur informel
- Le développement de politiques actives d’emploi ciblées sur les jeunes et les régions les plus touchées par le chômage
La création de 82 000 postes en 2024 est un signe positif pour l’économie marocaine, mais elle ne doit pas masquer les défis structurels qui persistent. Une approche globale et à long terme sera nécessaire pour répondre aux enjeux de l’emploi et de la précarité au Maroc.