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Droit de grève : Sekkouri intensifie les dialogues pour trouver un terrain d’entente

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Politique | Le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, multiplie les consultations avec les partenaires sociaux concernant le projet de loi organique sur le droit de grève au Maroc. Face à un enjeu majeur pour le dialogue social, le gouvernement cherche à élaborer un texte équilibré qui respecte les droits des travailleurs tout en préservant les intérêts économiques.

Un processus de dialogue approfondi

Younes Sekkouri a récemment intensifié les discussions avec les différents acteurs concernés par la réforme du droit de grève. Le ministre a notamment contacté les syndicats pour organiser des rencontres individuelles au siège de son département, afin de recueillir leurs avis et propositions sur le contenu du projet de loi organique.

Selon M. Sekkouri, les mémorandums présentés par les centrales syndicales sont « au cœur du processus de négociation ». Il a affirmé que le gouvernement reste ouvert à toutes les suggestions visant à améliorer le texte. Cette approche témoigne de la volonté des autorités de parvenir à un consensus large sur cette réforme sensible.

Des avancées notables malgré les défis

Le ministre a fait état d’avancées significatives dans les discussions, avec pas moins de 65 réunions tenues jusqu’à présent. Cependant, il n’a pas souhaité en détailler les aspects spécifiques, soulignant que le dialogue se poursuit dans un « climat de grande responsabilité ».

Malgré ces progrès, des points de désaccord persistent entre le gouvernement et certains partenaires sociaux. Une manifestation nationale a été organisée à Rabat pour s’opposer à un projet de loi jugé trop restrictif par ses détracteurs.

Vers une version « juste pour tous »

Face aux inquiétudes exprimées, Younes Sekkouri s’est engagé à élaborer une version « juste pour tous » du projet de loi. Le ministre a promis que le texte final serait équilibré, prenant en compte à la fois les droits des travailleurs et les impératifs économiques.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a sollicité les contributions écrites des syndicats sur le contenu du projet. Cette démarche vise à assurer une plus grande transparence dans le processus d’élaboration de la loi.

Prochaines étapes parlementaires

Le projet de loi organique sur le droit de grève doit encore franchir plusieurs étapes avant son adoption définitive. Les discussions se poursuivent actuellement à la Chambre des conseillers, où M. Sekkouri a salué le climat constructif des débats.

Les groupes parlementaires de l’opposition ont demandé un délai supplémentaire pour examiner le texte avant sa transmission en commission, puis en séance plénière. Le gouvernement semble favorable à cette requête, soucieux de permettre un examen approfondi du projet.

Un enjeu crucial pour l’avenir économique et social du Maroc

La réforme du droit de grève s’inscrit dans un contexte plus large de modernisation du cadre social marocain. Elle vise à concilier la protection des droits des travailleurs avec les exigences de compétitivité économique du pays.

L’aboutissement de ce chantier législatif constitue un test important pour la capacité du gouvernement à mener des réformes structurelles tout en préservant la paix sociale. L’issue des négociations en cours sera donc scrutée de près par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux du royaume.

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