Économie | La Confédération Marocaine des TPE-PME s’est fermement opposée au projet de loi sur le droit de grève actuellement en discussion au Maroc. Elle estime que ce projet ne prend pas suffisamment en compte les spécificités et les besoins des très petites, petites et moyennes entreprises, qui constituent une part importante du tissu économique marocain.
Une opposition ferme au projet de loi sur la grève
La Confédération Marocaine des TPE-PME a exprimé son rejet catégorique du projet de loi n° 97.15 sur le droit de grève. Dans un communiqué, l’organisation a fait part de ses vives inquiétudes quant aux conséquences potentielles de cette législation sur la viabilité des petites structures entrepreneuriales. Elle considère que le projet, tel qu’il est actuellement discuté et amendé à la Chambre des Conseillers, ne répond pas aux attentes des TPE-PME et des auto-entrepreneurs.
Les préoccupations spécifiques des TPE-PME ignorées
Selon la Confédération, le projet de loi semble favoriser les recommandations des grandes entreprises et des syndicats, tout en négligeant les préoccupations spécifiques des TPE-PME. Ces dernières, qui représentent une part essentielle de l’économie marocaine, se sentent particulièrement vulnérables face aux perturbations potentielles que pourraient engendrer les grèves. La Confédération souligne que cette législation, si elle n’est pas adaptée, risque de nuire à la compétitivité et aux conditions de travail au sein des petites structures.
Appel à un dialogue social plus inclusif
Face à cette situation, la Confédération Marocaine des TPE-PME plaide pour un dialogue social plus inclusif, qui prendrait en compte les défis uniques auxquels sont confrontées les petites entreprises. Elle demande que le processus d’amendement du projet de loi intègre davantage les perspectives des TPE-PME, afin de garantir une législation équilibrée et respectueuse des intérêts de tous les acteurs économiques.
Manifestations et actions de sensibilisation
Pour faire entendre sa voix, la Confédération a participé à une manifestation nationale à Rabat, aux côtés d’autres organisations, pour s’opposer à ce qu’elle considère comme un projet de loi « restrictif » sur le droit de grève. Cette action vise à sensibiliser l’opinion publique et les décideurs politiques aux enjeux spécifiques des TPE-PME dans le cadre de cette réforme législative.
Vers des négociations approfondies
Suite à ces mobilisations, des négociations approfondies sur la loi sur la grève ont été annoncées, avec un focus initial sur le préambule et les définitions du texte. La Confédération Marocaine des TPE-PME espère que ces discussions permettront d’aboutir à un projet de loi plus équilibré, qui tiendra compte des réalités du terrain et des besoins spécifiques des petites structures entrepreneuriales.