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Moudawana : Les opinions du PJD sur les biens accumulés pendant le mariage

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Actualités | La réforme de la Moudawana, le code de la famille marocain, suscite des débats au sein de la classe politique. Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a récemment exprimé ses inquiétudes concernant les propositions de modifications relatives aux biens accumulés pendant le mariage. Cette question cristallise les tensions entre les partisans d’une modernisation du droit familial et ceux attachés aux valeurs traditionnelles.

Les préoccupations du PJD sur la répartition des biens matrimoniaux

Le PJD a fait part de ses réserves quant aux propositions de réforme de la Moudawana concernant la gestion des biens accumulés durant le mariage. Dans une note officielle, le parti a souligné que certaines dispositions envisagées pourraient avoir des conséquences négatives sur la stabilité des familles marocaines. Le PJD craint notamment que ces changements ne fragilisent l’institution du mariage et ne modifient en profondeur les relations conjugales telles qu’elles sont conçues dans la société marocaine.

Selon les informations rapportées par Journal du Maroc, le parti estime que la proposition visant à inclure les biens propres des époux parmi les biens acquis pendant le mariage pourrait désavantager certaines femmes. Cette position reflète la complexité des enjeux liés à la réforme du code de la famille, où s’entrechoquent considérations économiques, sociales et religieuses.

La préservation de la sacralité de la famille marocaine

Le PJD insiste sur l’importance de préserver la sacralité de la famille marocaine dans le cadre de cette réforme. Le parti appelle à une approche prudente qui tiendrait compte des valeurs traditionnelles tout en répondant aux besoins d’évolution de la société. Cette position a été exprimée dans un communiqué officiel, comme le rapporte le site Hespress.

Les dirigeants du PJD soulignent que certaines propositions de réforme pourraient transformer radicalement la conception du mariage dans la société marocaine. Ils mettent en garde contre le risque de voir le mariage perdre son caractère sacré pour devenir une simple association d’intérêts matériels.

Les enjeux plus larges de la réforme de la Moudawana

La question des biens accumulés pendant le mariage n’est qu’un aspect parmi d’autres de la réforme globale de la Moudawana. D’autres points font également l’objet de discussions animées, tels que la polygamie, l’âge légal du mariage et la garde des enfants en cas de divorce. Le site H24info détaille les principaux amendements envisagés dans le cadre de cette réforme.

Le débat autour de la Moudawana reflète les tensions entre les différentes visions de la société marocaine. D’un côté, on trouve les partisans d’une modernisation du droit familial, qui souhaitent renforcer l’égalité entre les sexes et adapter la législation aux réalités sociales contemporaines. De l’autre, des voix plus conservatrices, dont le PJD se fait l’écho, appellent à la prudence et à la préservation des valeurs traditionnelles.

Vers un compromis entre tradition et modernité ?

La réforme de la Moudawana représente un défi majeur pour le Maroc, qui cherche à concilier le respect de ses traditions avec les exigences de la modernité. Le processus de révision du code de la famille soulève des questions fondamentales sur l’évolution de la société marocaine et la place qu’elle entend accorder aux droits des femmes et à l’égalité au sein du couple.

Les discussions autour de cette réforme se poursuivent, impliquant divers acteurs de la société civile, des partis politiques et des experts juridiques. L’enjeu est de parvenir à un texte qui puisse à la fois répondre aux attentes de modernisation et préserver les valeurs familiales chères à une partie de la population marocaine.

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