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Saïd Aït Mahdi condamné à trois mois de prison pour avoir dénoncé la gestion post-séisme à Al Haouz

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Actualité | Saïd Aït Mahdi, président de la Coordination des sinistrés du séisme d’Al Haouz, a été condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Marrakech. Cette décision fait suite à ses critiques concernant la gestion post-séisme dans la région d’Al Haouz. Le militant était poursuivi notamment pour diffamation et diffusion de fausses informations.

Une condamnation controversée

Le procès de Saïd Aït Mahdi, initialement prévu le 30 décembre 2024, avait été reporté au 13 janvier 2025 à la demande de sa défense. Le militant était en détention provisoire depuis le 23 décembre. Selon Mediapart, il était poursuivi pour « diffusion de fausses informations » et « outrage à fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions ».

Les raisons de l’arrestation

Saïd Aït Mahdi s’était fait connaître pour son engagement en faveur des victimes du séisme qui a frappé la région d’Al Haouz en 2023. En tant que président de la Coordination des sinistrés, il avait critiqué la gestion gouvernementale de la reconstruction et de l’aide aux victimes. Son arrestation le 23 décembre avait suscité l’indignation de nombreux militants des droits humains.

Réactions et soutiens

La condamnation de Saïd Aït Mahdi a provoqué de vives réactions au Maroc et à l’international. Des organisations de défense des droits humains ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et appelé à sa libération immédiate. Certains observateurs y voient une tentative d’intimidation envers les voix critiques de la gestion post-séisme.

Contexte du séisme d’Al Haouz

Le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz en 2023 a causé d’importants dégâts et fait de nombreuses victimes. La gestion de la reconstruction et de l’aide aux sinistrés a fait l’objet de controverses, avec des accusations de lenteur et d’inefficacité. La Coordination des sinistrés, dont Saïd Aït Mahdi était le porte-parole, s’était mobilisée pour faire entendre la voix des victimes.

Impact sur la liberté d’expression au Maroc

Cette condamnation soulève des questions sur l’état de la liberté d’expression au Maroc, en particulier concernant les critiques envers les autorités. Des organisations comme H24info et Le Monde Afrique suivent de près l’évolution de la situation et les implications pour la société civile marocaine.

Autres affaires judiciaires liées au séisme

Le cas de Saïd Aït Mahdi n’est pas isolé. D’autres militants et journalistes ont également fait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir critiqué la gestion post-séisme. Ces affaires suscitent des inquiétudes quant à la possibilité pour la société civile de jouer son rôle de contre-pouvoir et de relais des préoccupations des citoyens affectés par la catastrophe.

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