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Suspension de la participation de Transparency Maroc à la Commission nationale anti-corruption : Aziz Akhannouch sur la sellette

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Politique | L’association Transparency Maroc a annoncé la suspension de sa participation à la Commission nationale anti-corruption (CNAC), mettant en cause le manque d’engagement du gouvernement dans la lutte contre la corruption. Cette décision intervient suite à l’invitation du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à désigner un représentant pour siéger à la commission, suscitant des interrogations sur l’efficacité des politiques anti-corruption au Maroc.

Transparency Maroc suspend sa participation à la CNAC

Dans un communiqué officiel, Transparency Maroc a annoncé la suspension de son adhésion à la Commission nationale de lutte contre la corruption. L’association justifie cette décision par l’absence de signes tangibles démontrant un engagement réel des autorités publiques dans la lutte contre la corruption. Cette annonce fait suite à l’invitation du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, datée du 16 décembre 2024, à désigner un représentant de l’association pour siéger à la commission.

L’organisation, reconnue d’utilité publique depuis 2009, a été créée en 1996 pour faire face à une situation jugée alarmante en matière de corruption et de manque de transparence dans la gestion des affaires publiques au Maroc. Sa décision de suspendre sa participation à la CNAC soulève des questions sur l’efficacité des mesures actuelles de lutte contre la corruption dans le pays.

Les raisons de la suspension

Transparency Maroc explique que sa décision de geler sa participation à la CNAC est motivée par plusieurs facteurs :

  • Le manque de volonté politique perçue dans la lutte contre la corruption
  • L’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre de réformes anti-corruption
  • Le besoin de signaux forts de la part des autorités démontrant un engagement réel dans ce combat

L’association souligne que cette suspension durera jusqu’à ce que des signes tangibles de la part des pouvoirs publics montrent un réel engagement dans la lutte contre la corruption. Cette position ferme vise à attirer l’attention sur l’urgence d’actions concrètes pour améliorer la gouvernance et la transparence au Maroc.

Aziz Akhannouch mis en cause

La décision de Transparency Maroc met indirectement en cause le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. L’association semble exprimer son mécontentement face à ce qu’elle perçoit comme un manque d’engagement de la part de l’exécutif dans la lutte contre la corruption. Cette situation soulève des interrogations sur la capacité du gouvernement actuel à mener une politique efficace en matière de bonne gouvernance et de transparence.

Selon un article de Barlamane, la suspension de la participation de Transparency Maroc à la CNAC met directement en cause Aziz Akhannouch, soulignant les tensions croissantes entre la société civile et le gouvernement sur la question de la lutte contre la corruption.

Implications pour la lutte anti-corruption au Maroc

La suspension de la participation de Transparency Maroc à la CNAC pourrait avoir des répercussions importantes sur les efforts de lutte contre la corruption au Maroc :

  • Remise en question de la crédibilité des initiatives gouvernementales en matière de lutte contre la corruption
  • Possible impact sur la perception internationale de la gouvernance au Maroc
  • Nécessité pour le gouvernement de revoir sa stratégie et de proposer des mesures plus concrètes

Cette situation met en lumière l’importance du rôle de la société civile dans la surveillance et la promotion de la bonne gouvernance. Elle souligne également le besoin d’un dialogue constructif entre le gouvernement et les organisations de lutte contre la corruption pour élaborer des politiques efficaces et transparentes.

Réactions et perspectives

La décision de Transparency Maroc a suscité diverses réactions dans le paysage politique et associatif marocain. Certains observateurs y voient un signal d’alarme nécessaire pour relancer les efforts de lutte contre la corruption, tandis que d’autres s’inquiètent des conséquences potentielles sur la coordination des actions anti-corruption.

Face à cette situation, plusieurs pistes sont évoquées pour renforcer la lutte contre la corruption au Maroc :

  • Renforcement du cadre législatif et réglementaire
  • Mise en place de mécanismes de contrôle plus efficaces
  • Amélioration de la transparence dans la gestion des affaires publiques
  • Sensibilisation accrue du public aux enjeux de la corruption

L’avenir de la collaboration entre Transparency Maroc et la Commission nationale anti-corruption dépendra largement de la réponse du gouvernement et des mesures concrètes qui seront prises pour répondre aux préoccupations soulevées par l’association.

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